Il faut y ajouter que beaucoup de responsables bancaires sont aujourd’hui convaincus que l’automatisation est l’avenir et qu’elle va les sauver. Aujourd’hui en recensant l’ensemble des raisons qui amènent à penser à une véritable opportunité pour les FinTechs, il nous semble que le mode purement « compétition ou concurrentiel » aux acteurs classiques est une illusion.Des liens existent entre les différents facteurs.

Au cours des vingt dernières années, le monde bancaire a subi trois chocs:– le premier est lié aux crises financières ;– le deuxième est la réponse faite à ces crises avec le durcissement de la réglementation ;– et le dernier est révélé par la transformation digitale de notre société.Ces nouvelles technologies ont modifié les habitudes de consommat De 19h15 à 20h, nous discutons des modèles des banques et de leur avenir avec Marie-Anne Barbat-Layani, la directrice générale de la Fédération Bancaire Française, Maxime Chipoy responsable du site meilleurebanque.com et Emmanuel Paquette, journaliste à L'Express. À travers lesquels celles-ci peuvent directement toucher des clients très fidèles (la durée moyenne d’une relation bancaire est en France de 20 ans ; 42% des Français n’ont jamais changé de banque ; 57% des moins de 25 ans sont clients de la même banque que leurs parents).

Avec un portefeuille de clients attitrés ou non.

Leur force de frappe réside également dans la maîtrise de la donnée client, moins règlementée et contraignante que pour les institutions financières. Mais, selon l’Observatoire Ipsos Banques Assurances 2016, 16% seulement des Français disent avoir besoin de l’expertise de leur banquier et 50% s’accommodent de ne jamais le voir en personne. Allons plus loin : ne s’efforcent-elles pas, même involontairement, de "déshumaniser" la relation client ? L’avenir des néo-banques reste cependant incertain aujourd’hui : de la théorie à la réalité Malgré quelques facteurs clé de succès et réussite En observant le marché et en particulier la stratégie de N26 (néo-banque allemande) et Revolut (néo-banque britannique), on observe plusieurs éléments qui sont a priori autant de facteurs clé de succès. Certains spécialisés sur les grands moments de vie (mariage, divorce, succession…) ou par ligne de produits (immobiliers, épargne…) et d’autres demeurant généralistes. Alors que l’adoption des nouveaux outils digitaux est bien plus lente que prévue, ce qui fait d’eux à ce stade, sauf exceptions, de très médiocres canaux de vente, la barrière à l’entrée tient bien plutôt - outre les exigences réglementaires - à l’existence des réseaux de proximité dont disposent les banques. Par ailleurs, ces solutions – dans l’état actuel – ne permettent pas de tout automatiser – y compris dans les métiers de flux – et peinent à s’appliquer sur les clientèles les plus complexes où les diligences requièrent souvent du sur-mesure (clientèle entreprise et banque privée, structures et montages juridiques particuliers, etc. Et puis, à l’âge des réseaux sociaux, les relations personnelles deviennent à la fois plus instantanées et plus distantes.Pourtant, cela n’explique pas tout. La banque est ainsi en mesure de proposer des offres et services ultra-personnalisés, ciblés, au bon moment, à destination des particuliers (ex : assurance vélo proposée à la suite d’un déménagement dans une zone à risque) ou des professionnels (ex : une meilleure évaluation des zones de chalandises permettant des conseils commerciaux ciblés). Ou bien disparition de ces derniers. Pratiques et rapides, ces dernières sont totalement en phase avec les besoins des Français aujourd’hui. Le point commun est que ces acteurs ont été créés par les grands groupes financiers de place. Face à l'émergence des outils digitaux, le rôle des conseillers bancaires est de plus en plus remis en question.

Par ailleurs si l’on voulait être tout à fait juste, nous devrions préciser que les néo-banques s’appuient très souvent pour leur lancement sur des acteurs historiques afin d’avoir l’ensemble des agréments bancaires, exemple en Allemagne de N26 qui était au départ adossée à la banque Wirecard. Si certains s’en réjouiront, leur bonheur risque d’être de courte durée, pour la simple et bonne raison, que les banquiers vont soit faire faillite ce qui pourrait nous coûter à tous très cher, soit… elles augmenteront les frais et autres tarifs pour survivre au monde des … Car, si l’on regarde bien, sur la même période, peu de choses ont réellement évolué quant à l’accès au crédit ou quant au renforcement de la relation client. Quelle utilité prêtent-elles aujourd'hui à leurs conseillers ?