Nous mettons tout en œuvre pour diffuser à nos abonnés, en kiosque et sur notre site internet, nos dernières parutions.Inscrivez-vous pour activer votre abonnement ou commander des numéros. Michiko Kano, de l'École de médecine de Tohoku, au Japon, a présenté à des individus ayant consommé des quantités variables d'alcool diverses photographies d'expressions faciales de joie. Dans une autre étude, on a observé que l'alcool conduisait les participants à mémoriser sélectivement des mots liés à une humeur positive. Les résultats d'une recherche expérimentale réalisée par A. Lang indiquaient que la consommation d'alcool n'avait pas d'impact sur la créativité, mais conduisait toutefois les sujets en état d'ébriété à juger leur production plus créative ! Arnold Ludwig, du Centre médical universitaire du Kentucky, a rassemblé des éléments biographiques sur 34 écrivains et artistes du xxL'alcool est un paradoxe – pas seulement français – puisqu'à petites doses, il favorise les multiples facettes des relations sociales. Par ailleurs, les hommes ayant consommé une dose modérée d'alcool étaient plus enclins à faire des confidences à un partenaire, tandis que des femmes en faisaient moins. Les effets de l'alcool se manifestent rapidement. Dans un essai consacré à l'alcool dans la littérature, le philosophe Alexandre Lacroix écrivait : « L'alcool est peut-être l'un des facteurs qui ont le plus contribué au renouvellement de la littérature après Baudelaire. Si les problèmes de santé mentale contribuent chez certains à une consommation problématique d’alcool, l’inverse peut aussi se produire : la consommation problématique d’alcool peut contribuer à … Il est également directeur de la Maison des sciences de l'Homme - Alpes (CNRS 3394).L. » Toutefois, on ne peut exclure que le style de vie non conventionnel qu'aiment cultiver les artistes suffise à expliquer l'association entre alcool et créativité. Autrement dit, l’effet serait psychologique, et non pas physiologique. Ils sont également jugés plus sociables par les autres personnes. Elle repose davantage sur les caractéristiques de l’individu (habitudes, états affectifs, styles de vie) que sur la substance elle-même.

Il a observé que plus les sujets avaient bu de l'alcool, plus ils trouvaient amusantes les scènes dont l'humour était fruste (par exemple, une scène où un médecin examine un patient en pyjama en le traitant comme un enfant et en essayant de lui prendre la température rectale). Certains travaux indiquent ainsi que des sujets à qui l'on fait croire qu'ils ont bu de l'alcool sont plus activés sexuellement ou montrent plus d'intérêt pour la sexualité. Ainsi, après la consommation d'une dose standard d'alcool (l'équivalent d'un demi de bière), le rappel de mots relevant du champ sémantique du bien-être est amélioré, tandis qu'il est inchangé pour des mots neutres.Un autre indicateur de l'humeur positive est le sourire. Enfin, l'alcool augmente l'attractivité des personnes de l'autre sexe. Ce dernier résultat, montrant que l'alcoolisation aiguë altère le sens de l'humour, est cohérent avec une récente recherche sur l'effet de l'alcoolisation chronique réalisée par Jennifer Uekermann, de l'Institut de neurosciences cognitives de Bochum, en Allemagne. L'alcool est un remarquable lubrifiant social, car, à faible dose, il inhibe les freins comportementaux. Selon l'enquête vamm, 11 pour cent seulement des personnes qui consommaient en compagnie d'amis avaient trouvé ce moment désagréable, tandis que c'était le cas de 35 pour cent des buveurs solitaires.De même, une équipe canadienne a montré que des personnes buvant en groupe étaient plus euphoriques que des personnes que l'on amenait à boire seules. Des mélanges consommés par un étudiant sur deux. Lorsque celui-ci croyait avoir consommé de l'alcool (ou que son binôme en avait consommé), il pensait que la désinhibition sexuelle de son partenaire était augmentée, et le temps de visionnage des photographies érotiques l'était également. Elle a montré que les sujets alcooliques comprennent moins les messages humoristiques, et que cela tiendrait à l'altération des fonctions cérébrales exécutives et à une diminution des capacités cognitives dédiées aux états mentaux complexes.L'association entre l'alcool et le plaisir tient très souvent au fait que le contexte de consommation est celui du partage d'un moment de sociabilité. On peut ainsi détecter la présence d’alcool dans le sang seulement quelques minutes après en avoir consommé.

Dans un essai consacré à l'alcool dans la littérature, le philosophe Alexandre Lacroix écrivait : « L'alcool est peut-être l'un des facteurs qui ont le plus contribué au renouvellement de la littérature après Baudelaire. Par conséquent, pour une quantité égale d’alcool consommée, ces personnes sont plus vulnérables aux effets intoxicants de l’alcool.Les personnes vivant avec un trouble de santé mentale prennent de l’alcool – une substance aux propriétés apaisantes – pour tenter de régler leurs problèmes. L'intensité émotionnelle variait ainsi de 0 pour cent (visage neutre), à 33, 67 et 100 pour cent. Avait-il raison ? Les techniques de recherche utilisées sur ce sujet délicat ont été très variées. Rend-il plus créatif ? De plus, il est imprudent de prendre pour argent comptant les témoignages de créateurs qui indiquent que l'alcool contribue à leur art. Par exemple, Alan Lang, de l'Université d'État de Floride, a demandé à des sujets d'observer des photographies érotiques et d'évaluer leur caractère esthétique après avoir consommé un jus de fruit ou une boisson censée contenir de l'alcool.